1. S'il te plaît, pouvez-vous nous donner un aperçu de la situation concernant l'idéologie de « l'identité de genre » en Roumanie? Et y a-t-il une grande conscience de cela parmi le grand public? (3-4 minutes)
2. Qu'est-ce que le féminisme radical, et pourquoi est-il pratiquement inconnu en Roumanie? (2-3 minutes)
3. Pouvez-vous nous parler de votre livre, « 7000 ans de patriarcat… jusqu’à l’ère radicale » (3-4 minutes)
4. Qu’en est-il de votre travail de scientifique féministe? Pouvez-vous nous en dire plus sur votre lutte contre le neurosexisme et la socio-biologie, c'est-à-dire, à propos de la misogynie en science? (2-3 minutes)
5. Pouvez-vous nous parler de votre organisation politique? Et vos idées sur la participation démocratique? (2-3 minutes)
Réponses
1. Littérature roumaine (géographiquement) est placé au milieu de l'Europe, et tout ce qui est mauvais qui apparaît quelque part en Europe ou en Occident arrive très vite ici. Ceci n'est pas disponible pour le nazisme ou le communisme, mais aussi pour la secte trans. La secte trans est déjà présente ici, bien que peu développé. Pas encore. Il y a des personnes trans en Roumanie, Personnellement, j'en connais quelques-uns. Et ils ont été décrits dans des livres plus anciens (romans), il y avait des auteurs roumains qui écrivaient sur les personnes trans à la fin du XIXeème siècle. J'en ai parlé sur mon blog en roumain, mais aussi dans mon nouveau livre de critiques féministes, qui paraîtra très prochainement. La plupart des féministes, Je veux dire les féministes du monde universitaire, soutenez la secte trans. La plupart d’entre elles sont des féministes libérales et en sont fières.. Je les appelle « femmes dans le féminisme » comme « femmes dans la prostitution ». Je me souviens, l'un d'eux, quand je lui ai parlé d'un groupe féministe radical que j'avais créé, m'a dit qu'elle ne voulait pas rejoindre ce groupe si c'était "transphobe". Elle s'est mise en colère quand je lui ai expliqué pourquoi les féministes radicales se sentaient menacées par la secte trans.. C’est étonnant… ces soi-disant féministes sont immunisées contre toute critique radicale de cette secte..
Si on veut trouver une opposition contre la secte trans, on le retrouve dans les partis de droite ou chez les hommes politiques. Et nous avons de telles choses… Il y a eu une proposition politique pour une loi interdisant toute discussion sur le genre dans les écoles., universités, et partout dans l'espace public. C'est stupide, une loi étrange n'a pas été adoptée au parlement. Les politiciens de droite et traditionnels ne se soucient pas des femmes et du féminisme, ils se soucient des traditions et de la religion. Les politiciens qui s’opposent à l’idéologie trans s’opposent également au mariage homosexuel, éducation sexuelle à l'école et tout droit pour les minorités sexuelles. Les Roumains ne sont pas religieux, mais parce que la religion était interdite sous la dictature communiste, les gens considèrent l'Église comme une force de résistance contre le communisme. Certains détestent tellement le communisme qu’ils voient du néo-marxisme partout. Et le progressisme ressemble à un signe du communisme.
Comme je le sais, Je suis le seul auteur à avoir écrit sur la secte trans de manière féministe.. J'ai publié quelques articles dans un petit magazine culturel intitulé "Egophobia".
Personne ne parle de ce qu'est devenu le sport après le culte trans, quand les hommes peuvent concourir en tant que femmes. La médaille d'or d'une gymnaste roumaine a été retirée à cause d'un anti-inflammatoire, Nurofène, et maintenant nous acceptons les athlètes masculins concourant en tant que femmes. C'est incroyable! Qu'aurait dit De Coubertain maintenant? Sauf que les femmes n'ont pas d'importance.
Heureusement, en Roumanie, nous pouvons encore critiquer la secte trans et presque toutes les idées politiques incorrectes. C'était comme ça avant la guerre, quand ici la liberté d'expression était épargnée, l'un des derniers endroits de ce type en Europe. Mais nous avons payé cela avec 40 années de communisme.
2. Les discussions sur le féminisme radical sont très drôles, et pas seulement en Roumanie. Quand je dis que je suis « un féminisme radical », certains, surtout les hommes, je pense que je suis « radicalisé », Le féminisme peut se radicaliser, à la manière de certains musulmans. Bien sûr, il y a des féministes extrémistes, mais je n'ai jamais découvert ce qu'est le féminisme extrémiste. La plupart des gens ne savent pas ce qu’est le féminisme radical. Il ne s'agit pas de tuer et de détruire des hommes, comme la plupart des gens le supposent. Quand je leur ai dit que c'était le féminisme qui s'opposait vraiment au patriarcat, qui veut détruire le patriarcat, ils ne réagissent pas beaucoup. La plupart des gens ne savent pas ce qu’est le patriarcat. Ils pensent que le patriarcat est simplement… des hommes. Et c’est pourquoi nous devons comprendre ce qu’est le patriarcat, pourquoi est-il apparu au cours de l'histoire de l'humanité, quelles conditions l'ont favorisé et qu'est-ce qui contribue à sa survie.
Le féminisme radical est le féminisme des années 60-70, le féminisme qui s'est battu pour l'égalité salariale, les lois contre le harcèlement sexuel et la violence domestique, J'appelle ça de la « violence patriarcale ». Ce féminisme a décliné dans les années 80-90. Ayyan Hirsi Ali, dans un de ses livres, Nomade, se souvient de la première fois où elle est entrée dans un groupe de réflexion. Ils lui ont dit qu'il n'y avait pas de nouvelles idées féministes depuis cette époque.. Je ne suis pas d'accord avec cette idée, J'essaie moi-même d'apporter de nouvelles idées au féminisme.
En Roumanie, le problème est, comme dans d'autres anciens pays communistes, il y a une énorme rupture dans le mouvement féministe (ainsi que dans le mouvement des droits de l'homme) une rupture dans l'histoire féministe sur plus de 4 décennies. Contrairement à la croyance générale, le communisme n'a pas soutenu les femmes, le communisme était très patriarcal, et il considère le féminisme comme quelque chose de « bourgeois ». Et les féministes universitaires roumaines sont fières de ne pas être radicales, comme je l'ai vu quand l'une d'elles lançait un livre de féminisme libéral, bien sûr… je voulais créer un parti politique féministe radical en Roumanie et en 2016, quand j'ai essayé pour la première fois, je n'ai pas trouvé 3 féministes radicales, le nombre minimum de membres pour un parti. Ensuite, j’ai rencontré beaucoup de « féministes radicales » qui soutenaient la secte trans et détestaient la transphobie..
3. Mon livre « 7000 ans » a une histoire très intéressante. je suis un scientifique, mais je pense que la chose la plus importante qu'une femme puisse faire dans sa vie est de lutter contre le patriarcat.. J'étais féministe depuis que je suis petite, en fait, J'ai appris le mot « féministe » dont le sens est très transparent en roumain. La plupart des gens m'ont dit que les livres destinés à un public plus large, films, les romans sont le meilleur moyen de transmettre la culture, dans ce cas, idées féministes. Ce livre « 7000 ans de patriarcat » est apparu comme un recueil d'essais que j'ai publiés sous forme d'articles sur un blog où j'essayais de promouvoir un roman féministe.. Ce livre, le recueil d'essais féministes, a été accepté par une maison d'édition en Roumanie. J'ai décidé de publier moi-même sur Amazon en anglais pour un public plus large et des redevances plus importantes..
Le défi le plus important avec ce livre était d'être amical, accessible. J'avais des filles et des jeunes femmes en tête quand je l'ai écrit. Il leur est dédié. Mais je suis un scientifique et je n’ai pas contribué à exposer quelques idées originales sur l’origine du sexe dans l’évolution., éthologie et ainsi de suite. Ces analyses portent sur la dominance masculine chez les grands singes, l'origine du patriarcat, sexe contre. genre, nouvelles stratégies féministes, etc.. Outre les idées scientifiques, il y a quelques analyses interculturelles, critiques littéraires de romans, films, etc., tout sur la vie des femmes dans le patriarcat. J'avais aussi en tête une vraie révolution féministe, une révolution capable de tout changer, des valeurs aux institutions et à la société. Les femmes doivent se libérer, pour découvrir à quel point ils sont opprimés. Nous avons un long chemin à parcourir pour libérer, créer une société pour les femmes. Maintenant, nous vivons toujours dans le patriarcat. Ce livre a aussi été conçu comme une sorte de manifeste.
4. Tout d'abord, en rapport avec notre sujet, la secte trans est l'absurdité la plus incroyable que j'ai jamais entendue. Personne ne peut vraiment changer son sexe. Nous avons des chromosomes sexuels dans n'importe quelle cellule. La castration n'est pas un changement de sexe. En tant que scientifique, En fait, J'ai un doctorat en sciences biomédicales et un master en neurobiologie, Je me bats comme je peux contre le neurosexisme et la sociobiologie, mais pas seulement. Les gens ne comprennent pas qu’il y a du sexisme dans la science, beaucoup de sexisme dans la nature. Il y a du sexisme, que Broca avec ses idées sur le cerveau féminin, l'utérus impliqué dans les troubles psychiatriques (hystérie) ne sont pas seulement de l'histoire. Le racisme était « scientifique », le sexisme était « scientifique » et l’est toujours. Maintenant, socio-biologie, la soi-disant psychologie évolutionniste, en fait une sorte de darwinisme social appliqué au comportement animal et humain, peut être appelé la théorie sexiste de l'évolution. Dieu a été remplacé par la nature. Maintenant, les rôles de genre sont naturels, pas imposé par Dieu. Selon certains auteurs masculins, comme Dawkins, les femmes sont des sortes de prostituées innées qui veulent trouver des partenaires dominants capables de les aider à élever leurs enfants. Les femmes accepteraient la polygamie et les abus, en tenant compte de leur objectif supérieur, de propager leurs gènes. Les auteurs de ce genre d'idées, comme Dawkins, qui est zoologiste, mais pas seulement, prendre le patriarcat pour acquis, et ils ne remettent même pas en question l'existence du patriarcat. Ils ne savent même pas ce qu'est le patriarcat. Ces idées sont très dangereuses pour les jeunes. Et malheureusement, ils réussissent très bien dans certains groupes, surtout les groupes athées et humanistes.
La misogynie dans la science, évolution et domaines connexes comme l'éthologie, est décrit même par des chercheurs et des auteurs masculins comme Frans de Waal. Maintenant, il dit, il y a une résistance contre un monde plus pacifique, modèle d'évolution humaine centré sur la femme.
Nous avons besoin de scientifiques féministes pour contrecarrer ces idées toxiques, afin d'offrir une nouvelle perspective sur certains phénomènes. J'ai traité du sujet de la pseudoscience misogyne dans mon livre « 7000 ans ». J'ai écrit des articles académiques afin de démystifier certaines idées misogynes. J'ai également créé des groupes comme la psychothérapie féministe et la médecine féministe. Il existe une page Facebook intitulée Médecine féministe et une page. Et n'oublie pas, la science est une bonne source de nouvelles idées féministes…
5. Parce que la situation des femmes est le problème politique le plus important et le plus négligé, J'ai l'intention de créer un parti politique féministe radical européen. Jusqu'à présent, il existe un groupe informel portant ce nom (Parti politique féministe radical) où j'essaie de réunir les féministes radicales de toute l'Europe. De telles fêtes sont également nécessaires ailleurs. Malheureusement, le féminisme radical est peu connu, la plupart des femmes connaissent peu le féminisme, je ne comprends même pas les idées de base. Il n'y a aucun sens féministe chez la plupart des femmes, ce qui est très étrange. La plupart des hommes ne comprennent rien au féminisme et au patriarcat. Mais je ne leur trouve aucune excuse pour cette ignorance et ce manque d'empathie.
Tout ce dont nous avons besoin c'est d'argent, nous devons promouvoir les idées féministes radicales, mais malheureusement, la plupart des femmes riches ne sont pas féministes. Et nous ne devons pas oublier la censure du féminisme radical dans les médias., milieu universitaire, etc..
J'essaie d'organiser de nouveaux événements sur mes groupes et pages afin de promouvoir certaines idées. De tels événements sont « moi non plus » en référence au manque de succès et aux difficultés auxquelles les femmes sont confrontées dans le patriarcat et plus récemment., Je déteste le genre. Le genre est le problème derrière tout défilé de la fierté.